Harcèlement sexiste : il l’invite à aller poser des ongles !
Date de parution : 3 novembre 2025
Une briqueteuse-maçonne a déposé une plainte de harcèlement psychologique et de congédiement déguisé. Elle se plaint d'avoir été traitée différemment et pénalisée parce qu'elle est une femme et d'avoir été contrainte de travailler dans un milieu toxique et hostile à son égard sur les chantiers. La preuve a démontré que le contremaître criait, sacrait et dénigrait le travail de la plaignante et qu’il lui assignait des tâches ingrates et subalternes. Il manifestait son hostilité à la présence de femmes dans le métier en la critiquant à voix haute devant les autres travailleurs présents sur le chantier et tenait des propos paternalistes allant jusqu’à lui suggérer d’aller poser des ongles. Selon le tribunal, l’employeur a failli à son obligation de prendre les moyens raisonnables afin de prévenir le harcèlement. En plus de devoir verser une indemnité pour perte d’emploi, l’employeur est condamné à verser à la plaignante la somme de 15 000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs.
Association canadienne des métiers de la truelle (local 100) et Maçonnerie M. Demers inc.
2025EXPT-929, 2025 QCTA 115, Me Francine Lamy
Extraits du bulletin Gestion Plus
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